Avec un peu de recul, cet épisode m'a quand même fichu une sacrée frousse au départ.

Mais heureusement, ce n'était pas le cas. Et même si le twist de fin n'est pas formidable, au moins, il ne tombe pas trop dans cette facilité.

Sinon, gros coeur sur Belinda, qui semble dans un premier temps est une compagne bien écrite,

Pour résumer, une reprise qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui reste très agréable à regarder.

La séquence pré-générique est emballante, un véritable bijou et on sent tout le plaisir qu’a RTD à écrire pour le show….

Malheureusement, la suite se gâte un peu et l’épisode avance en mode mi-figue mi-raisin, alternant le classique convenu un peu chiant à regarder (avec notamment la résolution de la menace basée sur un paradoxe temporel qu’on nous explique 20 minutes avant que cela se passe), soubresaut du scénario un peu trop alambiqué (ces failles temporelles, on dirait que le script s’improvise au fil des péripéties) et idées creepy et sympas (la véritable nature du Général IA). Le traitement de Belinda est identique, je l’ai trouvé parfois déconcertante dans ses réactions (elle ne semble pas plus troublée que ça d’être enlevée par des robots venus en navette spatiale, en fait, je n’ai peut-être pas encore fait le deuil du départ de Ruby), j’ai par contre adoré lorsqu’elle a remis le docteur à sa place, celle d’un ET toxique avec ses compagnons pour lesquel-les il s’emballe lors de la rencontre (« you’re amasing »), les met ensuite constamment en danger avant de les quitter soudainement et brusquement pour ne plus jamais (ou quasiment) revenir vers eux et elles. Et jusqu’à ses dernières minutes, ce premiere ne fait que répéter ce schéma du chaud et du froid, puisqu’après les interminables coups de freinage du TARDIS (j’ai cru que ces séquences ne s’arrêteraient jamais), on le droit à un chouette (et effrayant) dernier plan.

Donc, pas un grand épisode, mais deux-trois idées sauvent les meubles.

C’est peut-être la révolution des robots, mais ce n’est pas la révolution du scénario.

RTD repompe le pire film des Wachowski, avec une écriture très balourde où la compagne dit à voix haute le thème de l’épisode, histoire qu’on comprenne bien. Tout l’esthétisme de l’épisode fait déjà vu (la planète ressemble d’ailleurs beaucoup à Galifrey), mais au moins les robots ne sont pas des Cybermen (ce qui aurait parfaitement collé).

Heureusement (et c'est là, la différence avec un scénario de Chib), l’épisode est pas mal sauvé par Belinda qui recadre le Docteur et qui sous-entend rapidement qu’il n’est probablement pas si différent que ça des incels. Cela aurait mérité un plus long développement, mais c’est déjà ça de pris.

Il est quand même temps, je pense, que cette série s’arrête définitivement.